Au croisement d’un sport, d’une culture et plus largement d’un mode de vie le skateboarding n’a plus rien à prouver. Bercé dans ma jeunesse des années 90 par Tony Hawk, Mark Gonzales, Steve Caballero, Ed Templeton ou Danny Way, j’ai fait partie de cette génération qui a arpenté le bitume et épousé le mobilier urbain. On s’endormait avec notre planche. On se réveillait avec et on y retournait. Par rébellion certainement. Par passion sûrement. Comme pour sortir d’un quotidien trop lissé et pour m’identifier à ces skateurs californiens qui représentaient à mes yeux ce qu’il y avait de plus cool alors.
20 ans plus tard que reste-t-il ?
Kirk and The Jerks à fond dans mes oreilles avec « To be a Hero », « One way to do it » et « Gun and a tear », effluves d’Hokus Pokus, film mythique de la marque H-Street, me voici retrouvant quelques années plus tard une nouvelle génération de skateurs. Ailleurs. Mais cette culture est la même. C’est la culture de la rue. Celle qui perdure et qui donne ce qu’il y a de meilleur aujourd’hui dans l’art urbain.
Parce que le skateboard est au fond un art. Il suffit de prendre des nouvelles de cette génération 90 pour en être convaincu. La rue n’est pas morte. Ils sont tous artistes ou photographes aujourd’hui…
Voici « H-Street is not dead »… un clin d’oeil à cette génération… et à la future… parce que jamais le skate ne disparaitra.
H-Street is not dead !