Bashô, Issa et Shiki… Trois des plus grands haijin qui ont su capter le jaillissement de la vie et sa fragilité à travers leurs haïku. Le haïku. Ce poème court si particulier dans sa construction mais qui prend un sens au delà de ses 3 vers. Poésie de l’instant présent qui fige à jamais l’éphémère pour mieux le laisser partir. Parce qu’un haïku n’est pas un simple poème…
Ecrire des haïku c’est faire vibrer cette énergie en nous, c’est savoir être juste dans l’instant présent et se connecter à ses cinq sens et à ceux de la nature, c’est vivre dans la simplicité et accepter l’impermanence, c’est s’incliner devant la beauté et laisser la vie entrer en nous…
Etre haijin c’est aussi se laisser guider dans son quotidien pour mieux vivre cet instant présent… voir, entendre, sentir, toucher, goûter… vivre cet éphémère et le poser en quelques vers à jamais…
Etre haijin c’est apprendre sur soi et accepter la vie et ce qu’il y a de plus grand avec humilité…
Etre haijin c’est remercier la vie et ceux que l’on a rencontré pour ce qu’ils nous ont apporté..
Etre haijin…
« Enfant voyageur
sur son chemin de lumière,
poussière dans la terre »
(20/09/16)
« Egale à elle-même
prise dans les bras,
une dernière fois ce matin »
(20/09/16)
« Aimer ce bruit sourd
partager cette douce lumière,
poésie du ciel »
(04/10/16)
« Prendre soin de l’enfant
le laisser vivre ce qu’il est,
lumières de son ciel »
(04/10/16)
« Seul au Champ du Feu
Séléné se donne à moi,
dans le froid d’automne »
(15/10/16)
« Tout petit Noah
t’écouter et te parler,
bientôt tes trois ans »
(10/11/16)
« Pleine lune d’automne
tout le monde s’émerveille,
personne ne sait rien »
(14/11/16)
« Ce matin présente
serveuse parfois chanteuse,
au chaud, un café »
(28/12/16)
« Vénus est bien là
c’est mon arbre de Josué,
crépuscule d’hiver »
(07/01/17)
« Assise devant moi
des gants bleus son livre en main,
Etienne Marcel »
(07/01/17)
« La femme aux gants bleus
la Trahison des Images,
ici la retrouver »
(07/01/17)
« Le bruit de l’oiseau
sous ce rayon de soleil,
cycle des saisons »
(18/02/17)
« Douce humanité
mes ressentis confirmés,
février se termine »
(28/02/17)
Strasbourg, mars 2017